À la recherche d’une vie meilleure en Europe, des milliers d’Africains d’origine subsaharienne prennent le chemin de l’immigration clandestine. Ce phénomène devient un sujet de débat dans les pays d’embarquement, notamment en Tunisie. Les autorités de ce pays ont entamé depuis quelques mois une opération de « retour volontaire » pour permettre à de nombreux candidats à l’immigration clandestine de regagner leur pays d’origine. Dans cette dynamique, la Direction générale de la Garde nationale de la Tunisie a annoncé, le samedi 11 mai 2024, le retour de milliers de migrants illégaux. « Depuis le début de l’année en cours, environ 2 500 migrants subsahariens sont rentrés dans leurs pays, dans le cadre du retour volontaire des migrants originaires d’Afrique subsaharienne se trouvant en Tunisie de manière irrégulière », peut-on lire dans un communiqué rendu public par les autorités maritimes. En effet, des immigrants irréguliers sur le sol de la Tunisie ont manifesté leur volonté d’abandonner cette aventure risquée et souhaitent un accompagnement des autorités du pays pour leur rapatriement. « De nombreux migrants irréguliers d’Afrique subsaharienne se sont adressés à plusieurs quartiers généraux de sécurité (sécurité et Garde nationale) pour demander la possibilité d’examiner et d’intervenir en leur nom auprès des organisations concernées par l’immigration », précise ledit communiqué. Par ailleurs, leur demande aurait été prise en compte après coordination avec les représentations diplomatiques des pays d’origine de nombreux migrants. C’est dans ce cadre qu’un plan stratégique spécial a été élaboré pour leur retour dans leurs pays d’origine. « Le processus de retour volontaire est coordonné à travers trois aspects : le premier étant l’accueil par les unités de sécurité et l’enregistrement des personnes qui le souhaitent, le deuxième étant le contact avec l’Organisation internationale pour les migrations afin de faciliter les préparatifs du retour. Le troisième aspect porte sur la coordination avec la police des frontières et les étrangers pour ajuster les horaires des vols », indique la Garde nationale. L’une des causes du phénomène de l’immigration clandestine serait les crises économiques et politiques observées dans plusieurs pays africains. À noter que les côtes tunisiennes sont réputées pour les départs des migrants clandestins vers l’Europe, en particulier vers les côtes italiennes.
Blevert AKAKPO