L’Ukraine est bien moins militairement pourvue en armes que la Russie. Pour contrer l’invasion dont elle fait l’objet de la part de l’Armée russe, Kiev a impérativement besoin du soutien de ses alliés membres de l’OTAN, notamment les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Depuis le début de la guerre, les discours, les déclarations de soutien, les envois d’aide, les négociations et les initiatives diplomatiques se multiplient, mais sur le terrain des actions concrètes, peu d’avancées sont observées. Malgré leur disposition et leur bonne volonté de prêter main forte à l’Ukraine, les alliés, tels que l’Allemagne, sont confrontés à des problèmes internes qui les obligent à ne pas perdre de vue leurs propres intérêts.
En effet, selon les informations rapportées par la chaîne de télévision France 24, les Ukrainiens fustigent l’attitude des autorités allemandes et dénoncent l’absence de réaction prompte. Le sort de Marioupol et de la région du Donbass dépendrait “de la livraison d’armes allemandes que nous pouvons obtenir” mais ne viennent pas, a déploré Oleksii ARESTOVITCH, conseiller du président ukrainien. Mieux, le président Volodymyr ZELENSKY, lors d’un entretien accordé à l’hebdomadaire Die Welt Am Sonntag, dimanche 10 avril 2022, déclare : “L’Allemagne se montre froide à notre égard”.
Et, comme pour confirmer la réticence (ou la délicate mesure de prudence) du Gouvernement allemand à fournir « en premier » des armes offensives à l’Ukraine, les industriels allemands de l’armement multiplient les annonces visant à exprimer la possibilité de mettre à la disposition de Kiev et en un temps relativement court les armes offensives sollicitées. Le Gouvernement allemand considère que fournir à l’Ukraine les armes dont elle a besoin peut être perçu par Moscou comme un acte d’agression, motif suffisant pour engendrer possiblement une escalade qui pourrait bien déboucher sur la 3e Guerre Mondiale.

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