La rentrée  des classes est effective depuis ce lundi 20 septembre 2021 au Bénin. Comme à l’accoutumée, avant le démarrage des classes, les stands de ventes de fournitures scolaires sont installés un peu partout en attente de clients. L’équipe de DBMEDIAS a sillonné pour vous quelques stands de vente 24heures après le lancement de la rentrée. Notre  descente inopinée a permis  de comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés les commerçants. Et pour cause !
Abomey-Calavi. Les stands de vente de fournitures scolaires sont exposés un peu partout dans les ruelles de cette ville.  Devant leurs étalages, ces vendeurs attendent sans doute le passage des parents d’élèves.  Malgré une journée déjà passée,  après le  démarrage de la rentrée des classes, certains stands de ventes n’ont pas connu une grande affluence. En témoigne les confessions de  ces quelques  vendeurs rencontrés  au micro de DBMEDIAS. « Regardez par vous-même, on ne dirait même pas qu’il y a rentrée. Et c’est ainsi bien avant le démarrage des classes » a déploré dame Juliette, revendeuse de kits scolaires à Tankpè.  À l’instar de dame Juliette, d’autres  commerçantes n’ont pas caché leurs chagrins. C’est le cas de Edith Amoussou qui s’est installée  dans les encablures du quartier Zogbjadjè proche de l’université d’Abomey-Calavi. Selon elle, la mévente ne date pas d’aujourd’hui. « C’est terrible ce à quoi nous assistons ces trois dernières années à l’orée de chaque rentrée. C’est la mévente totale. Parmi les articles que vous voyez là, que ça soit les sacs ou même les cahiers, la plupart sont des marchandises que nous avons achetées l’année dernière » a-t-elle confié.
Kits scolaires disponibles, défaut de moyens financiers
Certains vendeurs pensent que l’envie d’acheter des fournitures scolaires ne manque pas chez les  parents, mais la morosité économique ne leur permet pas de franchir le pas. Dans le lot de stands  sillonnés  par notre équipe, des vendeurs ont reconnu l’effort que font certains parents d’élèves. « Quoi qu’on dise, certains parents font l’effort d’acheter les fournitures à leurs enfants, mais  l’affluence a beaucoup chuté cette année » a déclaré l’un d’eux. La question relative à la disponibilité de moyens financiers se pose véritablement. Une déclaration attestée par un  parent d’élève aperçu par notre équipe de reportage sur l’un point de vente de fournitures scolaires.  « C’est difficile parce que les choses sont encore plus compliquées cette année. Depuis, c’est maintenant que j’ai pu trouver un peu de sous pour pouvoir acheter de fournitures pour mes enfants. » a confié Clément Doffon, père de quatre enfants.
Tout comme lui, un autre parent d’élève qui a requis l’anonymat, a laissé entendre que c’est la cherté des fournitures scolaires qui fait que les parents ont du mal à acheter. « Tout est Cher ! Comment voulez que les parents sortent ? On dit, qu’il n’y a pas d’argent, mais le prix des fournitures ne fait qu’augmenter » a-t-il lancé en démarrant sa moto. Malgré les plaintes et leurs maigres ressources, les parents trouveront d’une manière ou d’une autre le moyen d’acheter ces fournitures scolaires à leurs rejetons. Une fois que ces géniteurs joueront leur partition, la balle sera désormais dans le camp des apprenants qui n’auront autre choix que de donner le meilleur d’eux-mêmes en vue d’encourager leurs parents à travers les résultats scolaires.

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