L’éclairage de nombreuses allées de l’Université d’Abomey-Calavi vacille. À la tombée de la nuit, plusieurs endroits du plus haut lieu de savoir de la République du Bénin plongent dans le noir. Traverser l’UAC dans de pareilles circonstances devient un exercice périlleux pour les étudiants. Pour l’illustration, il suffit de faire un tour à l’intérieur de l’Université, plus précisément au niveau de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) en passant par l’École Nationale d’Administration et de la Magistrature (Enam) jusqu’au petit portail de Zogbadjè. Et ce n’est pas tout, une bonne partie de la zone de la Faculté des Sciences Économiques et gestions (Faseg) jusqu’au niveau de ILACI est sans lumière. Aussi, la situation n’est guère meilleure dans les rues du jardin botanique qui mène vers le petit portail qui se trouve au niveau de la grande voie. Sans oublier la zone de l’Ecobank jusqu’au niveau des résidences Universitaires.
Lampadaire grillé/Uac
Même si la zone du rectorat est éclairée, il faut tout de même reconnaître qu’une bonne partie de l’UAC baigne dans le noir. « La défaillance électrique est la cause de l’insécurité sur le campus. Certains camarades étudiants profitent de cette occasion pour faire du mal. L’obscurité qui s’observe dans les parages de l’Enam doit interpeller les autorités, puisqu’elle ternit l’image du campus. Aussi, il y a des brousses qui ne servent à rien qu’il faut dégager. » a déclaré Philippe, un étudiant croisé dans le noir, dans les encablures de l’Ecobank de l’UAC, par une équipe de DBMEDIAS. Pour un autre étudiant ayant requis l’anonymat, « Il est temps que les autorités de l’Université revoient leur copie. Ce n’est pas facile pour nous de traverser le campus la nuit, alors qu’il y a des obligations qui nous poussent à sortir ». Selon Mirabelle, une étudiante aperçue aux environs de 21h au niveau des résidences universitaires, la situation des étudiants résidents dans les cabines est pénible. « Je m’en vais acheter à manger comme ça. Mais j’ai vraiment peur, c’est pourquoi je me suis fait accompagner par ma copine. » a-t-elle fait savoir.
Zone Enam/Uac
Le constat reste le même chez Ange Prince, un étudiant rencontré sur le terrain de volley-ball de l’UAC. « Le défaut d’éclairage nous complique la vie ici. Néanmoins, ça facilite les rendez-vous amoureux pour certains. Que les autorités nous viennent en aide » a-t-il déclaré. Si l’obscurité semble profiter à certains, il n’est plus à démontrer que le défaut l’éclairage public peut accentuer le vol, l’agression, la prolifération des maux sociaux et la dépravation. Vivement que les autorités compétentes pensent à la quiétude des étudiants en installant des lampadaires dans les coins et recoins de ce haut lieu de savoir.


Luc Roland Dansou (Stag)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *