Les relations entre le Niger et la communauté internationale se détériorent depuis le renversement du régime de Bazoum. Sous sanctions depuis des mois, la junte militaire n’accepte pas les exigences des organisations internationales et refuse de libérer le président déchu. Dans le but de trouver un consensus par rapport à cette crise, le Togo, accepte de jouer le rôle de médiateur entre Niamey et la communauté internationale. L’information a été rendue publique le lundi 6 novembre 2023 par Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse. Selon les médias locaux, le Niger sollicite le Togo pour jouer le rôle de garant du retrait en cours des troupes militaires françaises et américaines du territoire nigérien. Le ministre nigérien de la Défense s’est rendu à Lomé dans le cadre de cette mission de travail. Dans cette optique, le Togo annonce « la création du Groupe d’Appui à la Transition sous l’égide de l’Alliance Politique Africaine (APA) ». Par ailleurs, le ministre Robert Dussey remercie Niamey pour « d’avoir désigné, aux côtés des États-Unis d’Amérique, le Togo comme pays garant du retrait des forces françaises dans votre pays, le Niger ». À l’en croire, son pays s’oppose aux coups d’État, mais reste toujours partisan de la paix et de la stabilité collective dans un environnement régional confronté aux actions de déstabilisation des groupes armés terroristes et à des menaces sécuritaires. Pour rappel, le président togolais Faure Gnassingbé avait souligné en début de la crise au Niger que « Aider le Niger, c’est aider la CEDEAO ».
Blevert AKAKPO