La consommation de la chicha expose à des problèmes de santé, notamment les maladies cardio-vasculaires. Il s’agit d’une évidence qui n’est plus à démontrer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, des Préfets de plusieurs départements du Bénin ont interdit la consommation de ce produit qui malheureusement continue par faire des ravages dans le rang des populations des Départements du Littoral et de l’Atlantique.
Le Préfet en charge des Départements du Littoral et de l’Atlantique, Jean-Claude CODJIA est appelé à siffler la fin de la récréation pour ce qui concerne l’utilisation de la chicha en vue de limiter les dégâts. En effet, il urge de prendre cette mesure puisqu’en dehors des problèmes de santé que cause le produit, on note de plus en plus des comportements déviants des jeunes qui en font usage. Ils sont désormais au total quatre (04) départements dans lesquels, la chicha n’est plus la bienvenue. Il s’agit des Collines, du Zou, du Borgou et de l’Ouémé. À l’instar de ces départements dont les préfets ont tôt fait de prendre le taureau par les cornes, il serait appréciable que celui du Littoral et de l’Atlantique, Jean-Claude CODJIA rentre, lui aussi dans la danse pour le bien-être de la population.
Les Départements de l’Atlantique et le Littoral sont en réalité les territoires les plus exposés à cette pratique au Bénin. Ces derniers jours le constat devient alarmant d’autant plus que la quasi-totalité des buvettes, bars, restaurants et autres lieux de divertissement proposent sans gêne le produit à leurs clients. Si rien n’est fait dans les tout prochains jours, c’est l’avenir de plusieurs milliers de jeunes qui sera hypothéqué. À noter que les férus de la consommation de la chicha exposent non seulement leur santé, mais également celle de leur entourage. Plusieurs études attestent d’ailleurs que la chicha est d’une grande toxicité et un fumeur de chicha inhale 125 fois plus de fumée (74 L contre 0,6 L pour une cigarette) que lorsqu’il fume une cigarette ; mais aussi 25 fois plus de goudron, 10 fois plus de monoxyde de carbone et 2,5 fois plus de nicotine. Au regard des risques que courent les consommateurs de la chicha, une attention particulière et urgente doit être portée sur la question afin de préserver la santé des populations et éradiquer le fléau que constitue la consommation de ce produit à risques. La chicha se présentant généralement comme une pipe à eau utilisée pour fumer du tabac constitue un danger et pourtant depuis années, elle s’est imposée comme une nouvelle forme de consommation de stupéfiants. D’où la réaction du Préfet des deux (02) Départements les plus exposés à cette pratique malsaine est vivement attendue. En plus d’interdire la consommation de la chicha, il serait utile d’appliquer des sanctions aux contrevenants.