L’ombre de l’oppression plane depuis la marche de protestation contre la cherté de la vie organisée par la CSTB le 1ᵉʳ mai 2024. Des manifestants interpellés par la police républicaine restent derrière les barreaux, leur liberté entravée. Dans un tollé de solidarité, la classe politique béninoise fait écho aux appels pour leur libération.
Le parti Les Démocrates a brisé le silence, exigeant la libération immédiate et sans condition de plusieurs dizaines de manifestants détenus à Cotonou. Rejoignant le chœur des voix indignées, le parti de l’ancien président Boni Yayi dénonce fermement les arrestations arbitraires et réclame la justice pour tous les travailleurs injustement emprisonnés. La Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) se lève également et déplore le déploiement excessif des forces de l’ordre pour étouffer les manifestations pacifiques. Dénonçant une atteinte flagrante aux libertés fondamentales garanties par la Constitution, le parti condamne vigoureusement cette répression orchestrée. Le Parti MPL, par le biais d’un communiqué, interpelle le gouvernement sur sa responsabilité en matière de protection des droits et de la sécurité des citoyens. Il exige avec force la libération immédiate des manifestants, rappelant que leur lutte incarne un signal puissant pour tout le peuple béninois. Alors que les autorités persistent dans leur répression, les appels à la liberté résonnent avec une urgence croissante. Dans cette lutte pour la préservation des droits démocratiques, chaque voix compte, chaque acte de solidarité renforce la résistance. Cependant, la libération des travailleurs détenus n’est pas seulement un impératif moral, mais un symbole de la détermination collective à défendre les valeurs fondamentales de la démocratie, indique les partis de politique de l’opposition. À noter que parmi les 72 personnes arrêtées le 1ᵉʳ mai 2024, seulement une vingtaine a été libérée et les 52 restantes ont été présentées à la justice, ce jour. Aux dernières nouvelles, 12 manifestants ont été libérés sur les 52 présentés au tribunal de Cotonou.
Diane ATEKPO