Dans un contexte où le prix du maïs continue de grimper, Joseph Djogbénou, figure éminente du paysage politique et social béninois, a jeté un éclairage sur l’une des principales causes de cette hausse. Dans un reportage de Reporter-Benin Monde, il a pointé du doigt la production animale comme un facteur clé de la cherté du maïs dans le pays.
« Nos poulets et coqs mangent quoi ? Du maïs » a déclaré Djogbénou, soulignant que la demande massive de maïs pour l’alimentation animale exerce une pression considérable sur les prix de ce produit de base. La production animale, selon lui, est la première raison de cette augmentation. Le maïs, composant essentiel de l’alimentation des volailles, se retrouve ainsi au cœur d’une problématique économique plus vaste. L’expansion de l’élevage et de la production animale au Bénin, bien qu’étant un signe de développement et de diversification économique, crée une concurrence accrue pour les ressources agricoles. Les éleveurs de volailles et autres animaux se disputent le maïs avec les consommateurs, provoquant une hausse des prix qui touche de plein fouet les ménages béninois. Djogbénou a également évoqué une dichotomie dans les choix de développement social du pays. « Il y a une forme de social qui fait avancer le pays et une seconde forme qui le fait régresser. Nous avons fait le choix du social qui fait développer. » En d’autres termes, les initiatives visant à soutenir et développer la production animale ont été préférées aux politiques qui auraient pu stabiliser ou réduire les prix des denrées alimentaires pour la population générale.
Diane ATEKPO