Le monde artistique béninois est en deuil. Éric Romain HINDEDJI, connu sous les pseudonymes Praouda et Yayo, s’est éteint dans la nuit du 25 décembre 2024, au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) de Cotonou. L’artiste de 34 ans, père de deux enfants, a succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC) après avoir été hospitalisé en urgence.
Selon les témoignages de son frère aîné, Narcisse HINDEDJI, Praouda avait été admis aux urgences depuis trois jours, après avoir ressenti un violent malaise à son domicile à Tori. « Il a dîné dans une cafétéria de Tori. En rentrant chez lui, il a commencé à ressentir un malaise, comme si quelqu’un lui avait donné un coup sur la tête. Il grelottait et du sang coulait de son nez », a-t-il confié avec émotion. Dans un premier temps, l’artiste avait été conduit à l’hôpital de Mènontin où il avait reçu des soins initiaux. Mais, face à la gravité de son état, il a été transféré au CNHU de Cotonou. Malgré les efforts des médecins, Praouda a rendu l’âme dans la nuit du 26 décembre, à 3 heures du matin.
Une vague d’hommages unanime
La disparition de Praouda a provoqué une onde de choc au sein de la communauté artistique béninoise et au-delà. Plusieurs artistes de renom, tels que Vano Baby, T-Gang, Sèssimè, Nikanor ou encore First-King, ont exprimé leur tristesse et rendu hommage à celui qu’ils considéraient comme une figure montante du paysage musical béninois. Sur les réseaux sociaux, les hommages posthumes se multiplient. Les fans, quant à eux, n’ont pas manqué de souligner la perte d’un artiste talentueux et humble, dont les prestations scéniques et l’énergie communicative marquaient les esprits.
Une carrière prometteuse brutalement interrompue
Praouda devait se produire le 27 décembre à Dogbo Ayomi pour un concert live très attendu. Ce rendez-vous marquait une étape importante dans sa carrière, lui qui avait su conquérir un public fidèle avec ses mélodies et ses textes engagés. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. À 34 ans, Éric Romain HINDEDJI laisse derrière lui une famille éplorée, des amis inconsolables et un public orphelin d’un artiste au talent incontestable. La communauté artistique béninoise lui rendra sans doute un dernier hommage collectif dans les jours à venir. En attendant, Praouda restera dans les mémoires comme un artiste ayant marqué son époque par son authenticité et sa passion pour la musique. Qu’il repose en paix.
Diane ATEKPO