La ville de Cotonou a abrité du mardi 26 au jeudi 28 avril 2022, un atelier national de sensibilisation des parties prenantes sur le profil des risques d’inondation et de sécheresse dans le bassin de la Volta. Il s’agit d’une activité qui entre dans le cadre du Projet « Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et l’alerte précoce pour l’adaptation aux changements climatiques dans le bassin de la Volta » mis en œuvre par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), une agence spécialisée des Nations Unies, l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) et le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO).

Les officiels lors de la céréonie d’ouverture

 

L’atelier national axé sur les questions d’inondations et de sécheresse dans le bassin de la Volta a réuni entre autres, les représentants des ministères et structures en charge des ressources en eau, de la météorologie, de la protection civile, les instituts de recherche sur l’eau et le changement climatique, ainsi que les usagers de l’eau du Bassin, les organisations de la société civile travaillant dans le bassin. Pendant les trois jours qu’ont duré les travaux, les participants ont amélioré leurs connaissances sur l’analyse des risques d’inondations et de sécheresse dans le bassin de la Volta mais également proposé des pistes de solutions pour renforcer le système d’alerte.

Vue partielle des participants

Le bassin de la Volta situé en Afrique de l’Ouest, est le 9ème plus grand bassin fluvial de l’Afrique subsaharienne. Il couvre une superficie d’environ 400 000 km2. Ses ressources sont partagées entre six pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo. A l’ouverture des travaux, le Directeur Exécutif Adjoint de l’ABV, Dr Dibi MILLOGO, a soutenu que les ressources en eau jouent un rôle crucial dans la promotion de la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans le bassin de la Volta. « Malheureusement, cet espace d’intégration sous régional est confronté à un certain nombre de phénomènes notamment, le changement climatique avec son corollaire d’inondations et de sècheresse qui emportent maisons, écoles, centres de santé, route et ponts », a-t-il insisté. Comme exemple, l’on retient que les inondations de 2010 ont créés comme dégâts au Bénin, 45 morts, 688 personnes affectées, 250.000 personnes sans abri, 55.000 maisons endommagées, 455 établissements et 92 centres de santé détruits totalement. D’où l’urgence de prévenir le pire à travers les mécanismes tels que la gestion communautaire des inondations et des sécheresses, le système d’alerte précoce, la gestion intégrée des risques d’inondation.

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Le représentant du ministre de l’Eau et des Mines, Jean-Pierre Fiogbé lors de la cérémonie de lancement des travaux a souligné que l’atelier offre l’occasion de formuler des recommandations pour l’élaboration des politiques qui tiennent compte des risques et des messages clés pour l’élaboration d’un plan d’actions pour la prévention des risques d’inondation et de sécheresse dans le bassin de la Volta. Notons qu’avant cet atelier et toujours dans le cadre du projet, les représentants des ministères et structures en charge de la gestion des ressources en eau ont bénéficié d’une formation pointue sur la réalisation des cartes de risques d’inondations et de sécheresse. L’atelier a pris fin avec l’espoir que les recommandations formulées seront prises en compte par les différents pays membres de l’ABV pour une gestion intégrée des risques d’inondations et de sécheresse dans le bassin de la Volta.

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