Le sud de l’Éthiopie a été frappé par un glissement de terrain faisant de nombreuses victimes. Cette catastrophe naturelle s’est produite le lundi 22 juillet 2024 à Kebele, une petite division administrative de Kencho Shacha Gozdi, située dans le district de Geze-Gofa. Dans un communiqué rendu public par le service de communication de la zone administrative de Gofa, le nombre de morts, initialement de 55 le jour de la tragédie, est passé à 257. Selon un rapport de l’agence humanitaire de l’ONU (OCHA), le bilan pourrait s’alourdir et atteindre les 500 victimes. Malgré le manque de moyens de secours adéquats sur place, les opérations de secours se poursuivent. Les habitants déterminés creusent principalement à mains nues ou avec des pelles, faute d’autres options.
Selon OCHA, les personnes évacuées vers les localités environnantes pourraient être touchées par de nouveaux glissements de terrain. « Les équipes de recherche travaillent toujours pour exhumer les corps. Il y a des forces de sécurité, des habitants rescapés, des gens venus des villages voisins. Beaucoup de gens. Tout le monde aide de son mieux. C’est dramatique. Des familles entières disparues. Parfois ce sont des enfants qui se retrouvent seuls, sans père, sans mère. Le site est reculé. Il n’y a pas de bonnes routes, le temps est encore pluvieux. Les camions ont du mal à passer. Même quand nous étions sur place, les gens nous disaient « faites attention, ça peut recommencer à tout moment, parce que la terre est instable » », précise Getachew Haile de l’UNICEF.
Meurtries par ce drame, les autorités du pays ont annoncé un déploiement de moyens de secours fédéraux afin de porter assistance aux habitants des zones touchées.
Blevert AKAKPO