La soirée du dimanche 7 juillet 2024 à Paris a été le théâtre d’une manifestation contre l’extrême-droite qui a rapidement dégénéré en affrontements tendus entre forces de l’ordre et manifestants. Les autorités, ciblées par des projectiles, ont répliqué par des charges et l’utilisation intensive de grenades lacrymogènes pour disperser la foule, rassemblée en masse depuis 20 heures.
Les images diffusées et les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent un tableau chaotique avec des incendies de mobilier urbain, notamment des vélos électriques en flammes au cœur de la capitale. Ces événements interviennent dans un contexte politique chamboulé par les résultats surprenants des élections législatives. Le Nouveau front populaire (NFP) a créé la surprise en remportant 182 sièges, reléguant le Rassemblement national (RN) à la troisième place avec 143 sièges, tandis que le groupe Ensemble, de la majorité présidentielle, s’est classé deuxième avec 163 sièges. Face à cette configuration inédite d’une Assemblée nationale sans majorité claire, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé sa démission imminente à Emmanuel Macron, ajoutant une dimension politique à une nuit déjà marquée par des tensions sociales vives dans les rues de Paris.
Diane ATEKPO